François de Larrard, musicien |
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PIANISTE DE JAZZ SOLISTE
Je suis venu au jazz par des pianistes solistes : Thelonious Monk (dont vous voyez ci-dessus le profil), puis Keith Jarrett, Chick Corea, Paul Bley, Martial Solal, Bill Evans et bien d’autres. C’est un genre exigeant pour l’interprète, parfois confiné à un rôle de musique d’ambiance (piano-bar). Pourtant, c’est un moyen de créer une musique en temps réel, d’établir une relation directe avec l’auditeur, dans un cadre souvent intimiste, et de l’emmener dans un monde riche, varié et plein de surprises, compte tenu de la richesse de la tradition de l’instrument et de sa capacité à évoquer l’orchestre. On peut aussi faire du piano solo dans un cadre purement acoustique, sachant que l’amplification dénature bien souvent le son et les nuances de cet instrument.
En soliste, j’aime jouer le répertoire des « standards », c'est-à-dire des thèmes connus et joués par beaucoup de musiciens de jazz, et familiers des auditeurs. Ils offrent l’occasion d’accrocher l’auditeur, par la référence à un passé commun. Ensuite, arrive l’improvisation, qui reste en général structurée sur la même grille harmonique, mais avec des variations visant à modifier et à renouveler l’éclairage du thème original. Voici quelques échantillons de ma pratique des standards :
Nefertiti (Miles Davis), enregistré en 1985
Here’s that rainy day (Jim Van Heusen), enregistré en 1991
Maiden voyage (Herbie Hancock), enregistré en 1995
Sophisticated lady (Duke Ellington), enregistré en 2005
J’aime aussi jouer en solo des compositions personnelles. Elles sont en général plus surprenantes pour l’auditeur, mais augmentent évidemment la part de créativité pour l’interprète. Elle se prêtent aussi à une plus grande variété de modes d’improvisation : en restant sur la grille harmonique, comme les standards ; en utilisant une basse-ostinato, à la manière de certaines pièces de musique baroque (chaconnes, passacailles etc.) ; voire en ne gardant que quelques cellules élémentaires autour desquelles développer une improvisation libre sans structure pré-établie. Les exemples qui suivent sont une illustration de ce type de réalisations :
Alcool, enregistré en 1991
Pâmoison, enregistré en 1995
C’est parti, enregistré en 1995
The lonely singer, enregistré en 2005
Eduardo, enregistré en 2005
J'ai enregistré plusieurs albums en piano solo, que l'on peut écouter en allant ici.